La chair et le sang

La chair et le sangA la fin du Moyen-âge, à l’aube de la Renaissance, quelque part en Europe… Une bande de soudards mercenaires participe au siège d’une ville puis, au moment du pillage tant attendu, ils sont chassés par leur employeur, désarmés et dispersés par les troupes régulières. Dénichant par hasard une statue de Saint-Martin, ils y voient un signe du destin et, conduits parus prêtre fanatique et sans scrupules, décident de se venger. Ils attaquent un convoi et s’emparent d’une princesse qui était promise au fils du seigneur qui les a grugés. Forts de cet otage, ils vont commencer leur irrésistible ascension… Voilà décidément un film historique pas comme les autres ! La cruauté, la violence et le cynisme remplacent ici les idéaux de la chevalerie et autres fariboles héroïques c’est dire que Paul Verhoeven a plus de chance d’être proche de la vérité… Finis les feux communs qui nous firent rêver quand Hollywood régnait sans partage. Le réalisateur hollandais de ce « Flesh and blood », très à l’aise dans les scènes de bataille et de saccage, nous offre surtout une vision originale d’une époque où la civilisation émergeait à peine de la sauvagerie. Quant à l’érotisme, il est cru et sans concession : le rôle d’Agnès (Jennifer Jason Leigh) sort de l’ordinaire !

La comtesse aux pieds nus

La comtesse aux pieds nusIl pleut sur un cimetière italien. La caméra s’avance, glissant doucement vers une statue blanche, qui représente une très belle femme aux pieds nus. La comtesse qui vient de mourir, c’était Maria Vargas. Autour de sa tombe, les acteurs et témoins du drame vont évoquer la vie passionnée de cette star d’Hollywood qui aura, toute sa vie, cherché le Prince Charmant… « La comtesse aux pieds nus » reste un véritable film-culte pour les cinéphiles. D’abord à cause de sa construction audacieuse : une série de flashes-back qui partent de l’enterrement de l’héroïne et qui racontent sa vie avec des chassés-croisés, rompant subtilement avec la chronologie. Ensuite, à cause du glamour irrésistible d’Ava Gardner, et à cause de la lucidité désespérée de Bogey dans le rôle du metteur en scène qui sera toujours son ami le plus intime. Enfin, parce que c’est le monde fascinant du cinéma qui est le thème principal de cette œuvre superbe, qu’on ne se lasse pas de voir…

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