Mc Vicar

Mc VicarL’histoire que relate Mc Vico est authentique. C’est effectivement celle qu’a vécu l’homme dont le nom donne son titre au film et dont l’évasion, le 9 octobre 1968, a déclenché l’une des plus gigantesques chasses à l’homme jamais entreprises en Grande-Bretagne. Après un mois de cavale et sa condamnation à vingt-six ans de détention, John Mc Vicar s’est inscrit à l’université de Londres. Docteur en sociologie en 1976, libéré sur parole en 1978, il est devenu journaliste et présentateur à la radio. Aujourd’hui, ses articles, généralement axés sur la criminologie, sont publiés dans des journaux aussi respectables que le Guardian, le Times ou l’Observer. En dépit du sujet passionnant, le film de Tom Clegg ne parvient pas toujours à nous intéresser et garde une froideur très britannique. Bien sûr, le réquisitoire contre les quartiers de haute-sécurité, le discours sur les brimades en milieu carcéral est autant de sujets abordés sans complaisance par le réalisateur. Mais que tout cela est terne. Il manque la petite étincelle. Le film souffre d’un excès d’application. C’est un bon devoir, la construction en est impeccable, le plan bien structuré, mais on aimerait parfois qu’un souffle de folie vienne bousculer tout cela. Produit et interprété principalement par Roger Daltrey, le chanteur-vedette des Who (qui pour la circonstance a sacrifié ses bouclettes blondes afin d’avoir la tête de l’emploi). «Mc Vicar» lui a permis avant tout de se donner un rôle à sa démesure. Mais à trop en faire, on perd de sa crédibilité. Daltrey n’est pas un acteur né. Quelqu’un aurait dû le prévenir en cours de tournage pour qu’il se fasse un peu oublier… A voir tout de même, car un tel film sur le monde des prisons n’existe pas encore en France. Et ce n’est pas pour demain !

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