La mort d’un bucheron

La mort d'un bucheronLa plus célèbre héroïne québécoise s’appelle Maria Chapdelaine, c’est le titre du roman de Louis Hémon, hymne à la culture traditionnelle, religieuse et familiale de la «Belle Province». Carole Laure ne lui ressemble en rien, mais porte un nom très proche (Marie Chapdelaine) dans ce film de Gilles Carle qui s’attache au contraire à montrer le Québec tel qu’il est aujourd’hui. Carole-Marie arrive à Montréal à la recherche de son père, rencontre un journaliste sans scrupules, se fait engager comme chanteuse topless dans un night club, retrouve l’ancienne maîtresse de son père, et toute la bande se rend au campement forestier où celui-ci a disparu. On apprendra que Tancrède Chapdelaine est mort au cours d’un affrontement avec la police. L’anecdote s’inspire d’un fait véridique, une .révolte de bûcherons en 1962. Rigoureusement construit, le film de Gilles Carle retrace l’itinéraire de Marie, qui s’accomplira en découvrant la vérité sur son passé. Inutile de préciser que les scènes les plus attrayantes sont celles du cabaret où Carole Laure dévoile généreusement sa parfaite anatomie.

Lola Montes

Avec dix-huit ans d’âge, « Lola Montes »reste un film important, faute d’être un chef-d’œuvre. C’est d’abord le testament cinématographique du cinéaste de «La ronde», «Le plaisir», «Madame de… » et bien d’autres films remarquables par la délicatesse du récit et le soin des images. «Lois Montes», tourné en scope et couleur, offre une séduisante recherche visuelle : décors foisonnants et baroques, travail de composition de l’image, costumes, mouvements de caméras, etc.Lola Montes C’est ensuite « le » film qui immortalisa Martine Carol, plus encore que « Caroline chérie ». La star scandaleuse des années 50 françaises y montre une grande sensibilité d’actrice, notamment dans les pathétiques scènes finales où une Lola Montes, épuisée et malade, est bousculée par un Monsieur Loyal brutal pour faire son numéro de plongeon sur la Jute d’un cirque aux souvenirs puis, hagarde derrière les barreaux d’une cage, tend ses mains à un public avide. Martine Carol semblait, quelque part, faite pour l’univers d’Ophuls. Il ne faut pas attendre du film de Max Ophuls, d’après un scénario de Cecil Saint-Laurent, un récit historiquement exact de la vie et des amours de la célèbre courtisane. Le film s’organise comme un roman-photo et joue sciemment avec les clichés sentimentaux. Lola Montes, attraction de cirque, se raconte : son mariage, ses amours avec Liszt, sa liaison avec le roi de Bavière et la révolution de 1948… Un programme vraiment chargé.

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