Un été pourri

Un été pourriDu « Gouffre aux chimères » aux « Hommes du Président », en passant par « Absence de malice » ou « L’année de tous les dangers », le journaliste est devenu très populaire au cinéma. Il est considéré comme une sorte d’ultime héros et d’aventurier contemporain. « Un été pourri » démystifie un peu les choses — tout en restant un bon et très classique thriller — et montre qu’il y a danger à trop jouer avec le feu.

Pour obtenir le scoop informatif à tout prix, jusqu’où peut-on aller trop loin ? Le héros d’« Un été pourri », interprété superbement par Kurt Russell (« New York 1997 » de John Carpenter ou « Silkwood » de Mike Nichols), se trouve soudain prix au piège. Brave petit reporter de province américaine, il fait un papier sur le meurtre d’une jeune fille. Le papier plaît au tueur psychopathe qui décide de le prendre pour confident et de lui annoncer à l’avance les circonstances de ses prochains crimes… Le rédacteur en chef est ravi, la police plus circonspecte, mais Malcolm le petit journaleux garde le contact. D’abord, il a le sentiment d’être pris au piège malgré lui et de rendre service mais, très vite, il est enivré par le succès et perd tout sens des vraies valeurs.
Ne devient-il pas, objectivement, complice des meurtres ? Une nouvelle fois, le cinéma américain fait réfléchir en divertissant.

Willie Boy

Classique chasse à l’homme dans l’univers du western à l’état pur cow-boys et peaux rouges comme s’il en pleuvait ! Un Indien du nom de Willie Boy tue le père de sa fiancée. Ça frise la tragédie grecque. Meurtre rouge sur territoire blanc, la tête de Willie Boy est mise à prix et il ne doit son salut qu’a la fuite en avant. Robert Redford est à la tête des chasseurs de Willie Boy et ce dernier étant mêlé à une tentative d’assassinat d’un politicard pas tocard, les redresseurs de torts sont sur les dents. Willie Boy étant plus sympathique que la horde sauvage de ses poursuivants, il est difficile d’admettre que le King Redford joue les shérifs assermentés. C’est pourtant la triste réalité : le Sundance Kid se refait une réputation en passant du côté des justiciers. Heureusement que son charisme et ses yeux acier lui permettent tout.

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